Une Brésilienne souffrant de problèmes psychiatriques, son époux, ancien cadre supérieur d'Air France, et un "gourou" ont été condamnés lundi par le tribunal correctionnel de Paris dans une affaire de proxénétisme pour le moins singulière. Lui, ancien cadre supérieur d’Air France, âgé de 56 ans, licencié en raison de cette affaire, a nié les faits jusqu’au bout.
Elle, son épouse brésilienne, souffrant de troubles psychiatriques, les a reconnus. Tous deux ont été condamnés lundi à des peines de prison : dix-huit mois, dont neuf avec sursis, et 20.000 euros d’amende pour le mari ; trois ans, dont deux avec sursis, et 40.000 euros d’amende pour son épouse. En cause : une affaire de proxénétisme qui implique également un auto-proclamé "gourou", répondant au doux nom de "Papa junior".
Des "rituels de purification" à 50 euros pièce
Les faits se sont déroulés en 2013 et en 2014. Le couple est accusé d’avoir mis en place un réseau de prostitution depuis le Brésil, grâce aux tarifs préférentiels réservés aux employés de la compagnie aérienne et à leurs familles. Le mari assure qu’il s’agissait de "proches de sa femme" mais le tribunal n’a pas retenu sa version, le président ayant conclu que "deux de ces personnes, au moins" se sont prostituées par la suite.
Une seule de ces jeunes filles s’est toutefois constituée partie civile. Et "Papa junior" dans tout ça ? Eh bien il a lui aussi été généreusement convoyé depuis le Brésil, avant d’être chargé de réconforter les prostituées quand elles n’avaient pas assez de clients, se présentant auprès d’elles "comme un guide spirituel". Le "gourou" s’adonnait ainsi à des "rituels de purification" qu’il facturait 50 euros. Le tribunal a délivré un mandat d’arrêt contre lui et l’a condamné à un an de prison. Quant aux époux, ils devront, en plus de leurs peines, verser ensemble 10.000 euros de dommages et intérêts à l'association Equipes d'action contre le proxénétisme (EACP). Ayant effectué un an et trois mois de détention provisoire, ils pourraient cependant échapper à la prison ferme.
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